Jean-Ignace-Isidore GRANDVILLE (1803-1847) - Lot 293

Lot 293
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Estimation :
5000 - 8000 EUR
Jean-Ignace-Isidore GRANDVILLE (1803-1847) - Lot 293
Jean-Ignace-Isidore GRANDVILLE (1803-1847) "Les Faux Dieux de l'Olympe" Plume et encre brune sur deux feuilles assemblées 25,7 x 43,7 cm Provenance : atelier de l'artiste, son cachet à sec en bas au centre (Lugt n°1478a) Notre dessin est préparatoire aux planches n°200 et 201 parues dans le volume 4 du 20 septembre 1832 de La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique. Voilà la description faite de cette planche : Assemblée des membres du gouvernement de Juillet, travestis en dieux de l'Olympe ou personnifications de concepts. Au premier plan, de gauche à droite : Thiers en Mercure volant, un petit putto aux yeux bandés représentant le Juste-Milieu tenant un carquois contenant les « TRAITS LOURDS » des journaux favorables au gouvernement (« MONITE […] [MONITEUR] », « NOUVELL […] [NOUVELLISTE] », « [JOURNAL DES] DÉBATS »), une Vénus entourée de sacs d'or, de décorations (épaulettes, croix d'honneur, écharpes…). Elle tient, de plus, sur ses genoux, de petites statuettes (Némésis et sans doute le Figaro, c'est-à-dire les deux journaux naguère d'opposition, et servant ensuite le gouvernement, lequel a acheté leur silence avec de l'argent). Le baron Louis, dans l'ombre, représente l'Avarice, posant ses pieds crochus sur un sac d'or. Au deuxième plan, de gche à dte : Talleyrand en Vulcain, forgeant des chaînes et des protocoles (« PROTOCOLE // N°73050 », « BELGIQUE », « « ANGLETE […] [ANGLETERRE] », « PROTOC […] // N°74051 »), des serments (« SERMENS [SERMENTS] // de // 93 à 1832 »), l'histoire de la « révol [révolution] », Cerbère gardant les prisons de « Ste PELAGIE », de « LA FORCE » (chien à trois têtes couvertes de casquettes de police). La Discorde tenant non une pomme, mais une poire, et la Cupidité tenant un registre d' « AGIOT » au-dessus du temple de la Bourse. Au troisième plan, de gche à dte : d'Argout en statue de Pan en terme (avec une palette et des pinceaux à la base), les furies : Persil avec ses « saisies » et « condamnation », Guizot et sa guizotine (la troisième furie n'est pas identifiée). Soult en Mars brandit un cierge, une figure ( ?) tient une fourche tordue et une clé de cachot. Barthe en Thémis tient un double glaive et une balance, Girod de l'Ain en Bacchus, Lobau en Neptune tenant la seringue à clystère se terminant en trident. Viennet en Apollon (ou Orphée ?) joue la « PHILIPPIDE » à la harpe, Montalivet, représentant la Flatterie, verse de l'ambroisie (sous forme de papiers avec les inscriptions : « TRES FIDELE SUJET // FLATTERIE ») dans la coupe de Louis-Philippe en Jupiter, accompagné de son coq foulant des armes, et coiffé d'une couronne en forme de poire. Derrière lui, la Paix avec son rameau, et la Frayeur avec son lièvre. Le duc d'Orléans en Hercule s'appuyant sur sa massue portant l'inscription « DISCOURS », Dupin en Momus, dieu de la Folie, ayant pour marotte une chaussure. Et enfin, Sébastiani, en paon (sans doute Junon). A l'arrière-plan, une figure volante représentant le journal le « MONITEUR », la Nuit, répandant des pavots, et un zodiaque qui sert à dénoncer les différents événements des derniers mois (« JUIN 1832 » avec une balance, « JUILLET 1832 » avec un lion, « AOUT 1832 » avec un scorpion, « SEPTEM […] [SEPTEMBRE 1832] »). Puis, un homme portant une faux : il s'agit de Saturne, emportant avec lui dans son sac la « MEILLEURE // REPUBLIQUE ». Ce dieu se retire aux Etats-Unis (La Fayette ?). Et enfin, un siège vide au centre : il s'agit de celui de la « Sagesse » (in explication) Expert: Cabinet De Bayser, 01.47.03.49.87 Frais judiciaires: 14,28% TTC
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